Le colloque de restitution final de l’ANR TRAJECTOIRE aura lieu le mercredi 11 juin 2025 à l’Auditorium de l’ASNR de Fontenay Aux Roses (et/ou en visioconférence). Inscrivez-vous avant le 12 mai en suivant ce lien. Le colloque est ouvert à tous !
Le projet TRAJECTOIRE, lancé en janvier 2020, vise à établir, aux exutoires des grands bassins versants français (Rhône, Loire, Seine, Garonne, Rhin, Meuse, Moselle), les trajectoires des contaminants apportés par l’Homme. Il s’agit d’étudier leur parcours, depuis leur introduction dans l’environnement, jusqu’à leur présence dans les compartiments environnementaux, au cours du 20ème siècle. Cette période a été rythmée à la fois par l’essor technologique et industriel puis par une prise en compte progressive de l’impact de cet essor sur l’environnement.
Contexte
Trois grandes familles de contaminants introduits dans l’environnement par les activités humaines seront étudiées dans le cadre du projet TRAJECTOIRE :
- Les radionucléides,
- Les micro-plastiques et leurs produits dérivés comme les phtalates,
- Les métaux critiques : des métaux ultra rares utilisés dans les technologies de pointes, comme le gadolinium, l’indium, le terbium, l’europium, le palladium, le platine ou le germanium.
L’objectif final du projet TRAJECTOIRE est de développer un modèle prédictif des concentrations de contaminants dans les systèmes fluviaux en considérant l’évolution des pressions anthropiques sur la base de scenarios. Les travaux de recherche permettront d’évaluer les trajectoires des contaminants étudiés, c’est à dire la réponse des environnements soumis aux perturbations anthropiques appliquées à leurs bassins versants, ainsi que la capacité des grandes rivières à revenir à leur état initial après une perturbation, c’est-à-dire leur résilience.
Le projet TRAJECTOIRE vise à fournir aux parties prenantes un outil d’aide à la décision sur l’interprétation des mesures environnementales, sur les modes de gestion des opérations de démantèlement et de remédiation ou encore sur les matériaux utilisables par les nouvelles technologies, dans la perspective de la protection des hydrosystèmes. Il est piloté par l’IRSN et regroupe 7 partenaires français.
À l’aube de la 4ème révolution industrielle, la transition énergétique ne peut exclure les questions et la prise de conscience liées à l’impact environnemental potentiel de l’utilisation des nouveaux matériaux.
Afin de connaitre le devenir des contaminants issus de ces matériaux, il est judicieux de s’intéresser à leurs trajectoires au sein des systèmes fluviaux. Les rivières sont le réceptacle final de nombreuses substances et leurs sédiments stockent la plupart d’entre elles, permettant de constituer des « archives sédimentaires » témoignant a posteriori de la nature et des niveaux de contamination de ces milieux.
En étudiant les trajectoires de certains contaminants utilisés par l’Homme au cours du 20ème siècle, en relation avec l’histoire de leur production, de leur gestion et de leur consommation, il possible d’identifier les liens de causalité et d’anticiper les futures trajectoires en fonction de choix politiques, économiques ou sociétaux.
Coordination du projet : IRSN / Frédérique Eyrolle (Pôle Santé Environnement – Direction Environnement)
Site internet du projet : https://www.irsn.fr/recherche/projet-trajectoire
Page dédiée sur le site de l’ANR : https://anr.fr/Projet-ANR-19-CE03-0009
Partenaires du projet
- IRSN : Institut de Radioprotection et Sûreté Nucléaire
- EPOC : Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux ; Université de Bordeaux, CNRS
- METIS : Milieux Environnementaux, Transferts et Interactions dans les hydrosystèmes et les Sols, Sorbonne Université, CNRS
- LEHNA : Laboratoire d’Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés ; CNRS
- LSCE : Laboratoire de Sciences du Climat et de l’Environnement ; CNRS, CEA
- M2C : Morphodynamique Continentale et Côtière ; CNRS
- MIO : Mediterranean Institute of Oceanography ; Université d’Aix-Marseille
Collaborations
- Université de Strasbourg pour l’échantillonnage et l’étude de l’archive RHIN :
- Laboratoire d’hydrologie et de géochimie de Strasbourg (LHyGeS) – UMR 7517, École et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST)
- Laboratoire Image Ville Environnement (LIVE) – UMR 7362, Faculté de Géographie et d’Aménagement
- OHM Fessenheim
- Université de Lorraine pour l’échantillonnage et l’étude de l’archive MOSELLE :
- Laboratoire Interdisciplinaire des Environnements Continentaux (LIEC) – UMR 7360
- Laboratoire LOTERR, Département de Géographie
- SCK CEN (Belgian Nuclear Research Centre) pour l’échantillonnage de l’archive MEUSE
Financement
L’ANR finance ce projet, à hauteur de 642 000 €, dans le cadre de son appel à projet générique de 2018 sur la thématique « Interactions Humains-Environnement ».