Évaluation de l'incidence des implantations anthropiques sur la nature des écoulements et la composition des eaux de surface du Rhin entre Saint-Louis et Neuf-Brisach - apport d'une étude géochimique et de tomographie de résistivité électrique
Il est question ici de tester des outils de géochimie élémentaire et isotopique (isotopes du strontium et du bore) pour caractériser l’influence des implantations anthropiques (zone urbaine, agricole et industrielle) sur les comportements chimiques des eaux superficielles dans le secteur du Grand Canal d’Alsace de Village-Neuf à Neuf-Brisach. Cette étude est complétée par deux profils de tomographie électrique qui ont pour objectif de caractériser les transferts de fluide entre le Vieux Rhin, le Grand Canal d’Alsace et la nappe peu profonde. L’analyse combinée des concentrations en éléments majeurs et en éléments en trace démontrent que le Vieux Rhin comme le Grand Canal d’Alsace sont des cours d’eaux déjà influencés par les infrastructures d’origines anthropiques en amont de la zone d’étude. La signature chimique des eaux du Vieux Rhin peut être modifié notamment avec des échanges nappes – rivière tandis que le Grand Canal d’Alsace se contente de transférer les eaux sans pour autant être alimenté par la nappe, sa signature chimique est constante le long de ses 52 kilomètres. Cependant, les résultats de la tomographie électrique laissent envisager que le fond du canal repose sur des terrains perméables tels que des graviers ou notamment, des anciens bras du Rhin qui seraient des chemins préférentiels de circulation des fluides. Des transferts canal – nappe seraient alors possibles et leurs sens dépendraient de la hauteur relative du fond du canal par rapport au toit de la nappe. Des données plus systématiques de profil de tomographie électrique seraient à réaliser pour estimer davantage cette problématique.